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Les politiques de soutien à domicile

En vertu de la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale, le handicap se définit comme étant « toute personne ayant une déficience entraînant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes. »[1] Autrement dit, le handicap est constitué principalement des obstacles à surmonter au quotidien. Pour le pallier, il va de soi de tenter de réduire ces petites embûches à l’aide de services de soutien. Certains services nécessitent des déplacements, mais lorsque cela est possible, le soutien à domicile s’avère beaucoup plus accommodant et naturel pour celui qui en bénéficie. Depuis de nombreuses années, les services et le soutien à domicile sont mis de l’avant et favorisés par les usagers et le Ministère de la santé et des services sociaux. Des politiques gouvernementales sur le sujet en font d’ailleurs mention. Cet article sera donc dédié à ces différentes politiques et ce qu’elles contiennent.

La politique Chez soi : Le premier choix, parue en 2004, est toujours une excellente référence en termes de soutien à domicile. Elle clame que ces services ne devraient pas être vus comme une solution de rechange, mais plutôt comme la première option à envisager pour les personnes nécessitant de l’assistance au quotidien. Elle ajoute également que l’objectif de soutien à domicile constitue le fondement de la Loi sur les services de santé et les services sociaux. De plus, pour une personne ayant une DI ou un TSA, le domicile est un lieu très important, car il constitue son milieu de vie et un des endroits où il se sent le plus à l’aise. Le fait d’apporter le soutien à cet endroit est un avantage, car l’intervention se fait naturellement et dans la réalité familiale de celui qui en bénéficie.

Le soutien à domicile est un service très modulable. C’est-à-dire qu’il se modifie selon les besoins de la personne. Il peut donc être nécessaire seulement pour un court laps de temps, ou pour une longue période. Les services nécessaires se modulent aussi selon ce que requiert l’usager. La présence ou non de proches aidants dans l’entourage de la personne ayant un handicap influent évidemment sur la fréquence du soutien offert. Les services ne sont pas obligatoirement sur un horaire fixe. Ils peuvent être nécessaires seulement quelques fois, lorsque l’entourage n’est pas disponible, ou sur une base quotidienne. C’est pourquoi ce type de service s’avère le plus adapté. Il serait donc bien que les intervenants des services de santé et des services sociaux contribuent le plus possible à ce type d’approche.

Toute personne qui souhaite avoir recours à ces services doit s’adresser au CLSC pour confirmer son admissibilité. Certaines personnes ayant une DI ou un TSA entrent d’ailleurs dans les critères d’admission. Ces services sont offerts gratuitement à tous, peu importe le lieu choisi.

Si, malheureusement, il y a insatisfaction des services, des recours sont disponibles. Il s’agit de ceux établis en vertu de la Loi sur le Protecteur des usagers en matière de santé et de services sociaux.

 

La deuxième politique associée au service de soutien à domicile se nomme Vers une meilleure intégration des soins de services pour les personnes handicapées, instaurée en 2017. Plus récente que la précédente, cette politique vient confirmer encore une fois les propos énoncés plus haut. Encore aujourd’hui, le soutien à domicile demeure la meilleure option pour le bien-être et le confort des usagers. Selon ce document, l’objectif du service d’aide à domicile est de « Soutenir la personne dans la réalisation d’activités à domicile afin d’assurer le maintien dans son milieu de vie naturel. Le niveau de soutien aux activités peut prendre la forme de supervision ou de stimulation, d’aide partielle ou d’aide totale. »[2] Suite à certaines recommandations, le Ministère de la santé et des services sociaux s’est adapté aux besoins des usagers des services à domicile de longue durée. L’ensemble des besoins de la personne ayant une déficience doit être évalué pour que celle-ci reste le plus longtemps possible dans son milieu de vie dans un contexte d’intégration et de participation sociale. L’accent est mis sur le soutien de l’autonomie du bénéficiaire.

Depuis 2014, les usagers adultes du soutien à domicile de longue durée ayant une DI ou un TSA doivent « être évalués avec l’outil d’évaluation multiclientèle (OÉMC) et avoir un plan d’intervention complété dans le module PSIAS de la solution informatique « réseau de services intégrés pour les personnes adultes (RSIPA) » »[3]

Ces deux politiques sont encore aujourd’hui un élément clé dans l’élaboration des services à domicile aux personnes ayant une DI ou un TSA. Cet article sera suivi la semaine prochaine par les détails des différents services offerts en Mauricie en matière de service et de soutien à domicile. 

[1] Art. 1 g), Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale, c. E-20.1.

[2] MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, « Vers une meilleure intégration des soins et des services pour les personnes ayant une déficience », 2017, (En ligne), https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2017/17-824-04W.pdf .

[3] Idem.


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