LA VIE AU QUOTIDIEN AVEC LE TROUBLE DU SPECTRE DE L’AUTISME
Dans une journée, il y a 24 heures durant lesquelles une multitude de choses se produisent; alors imaginez tout ce qui peut se passer dans une vie entière! Les êtres humains évoluent par le biais des hauts et des bas, des gains et des pertes, et, des maux comme des célébrations. Les obstacles peuvent ralentir la progression d’une personne, mais ils ne devraient jamais l’empêcher de s’épanouir et de rêver. En effet, pour s’épanouir il faudrait trouver des moyens pour contrer les obstacles, les atténuer ou les adopter. Le degré des contraintes varie d’un individu à l’autre. Le trouble du spectre de l’autisme, qu’on appellera TSA, est une condition qui fait parfois barrage aux interactions sociales. Il est important de préciser que ce n’est pas une maladie, mais un état avec lequel une personne vit de façon permanente. Le TSA peut avoir un impact majeur sur la gestion des émotions et du comportement, la capacité d’exécuter certaines tâches, la communication sociale et l’intégration sensorielle. Les signes apparaissent, principalement, entre l’âge de 2 ou 3 ans.
Ce qu’il faut faire avec une personne vivant avec le TSA est de le traiter comme tout le monde. D’ailleurs, la Charte des droits et libertés de la personne dit : « Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap. » Il faut, également, lui parler de façon logique, claire et simple. La personne ayant un TSA a besoin de faire lui-même ses choix que ce soit pour le matériel de jeu, les aliments à manger, et autres. La majorité des personnes vivant avec le TSA ont une sensibilité sensorielle accrue, ce qui peut rendre une expérience qu’on juge normale en un véritable calvaire, car elles la vivent plus intensément que les autres. Prenons l’exemple de la vidéo faite par Autism Ontario qui nous plonge dans la tête d’un garçon ayant le TSA et devant passer par le couloir de son école. Au début, tout va bien, il y a un silence complet. Il marche, il promène ses mains sur les casiers, et il se sent bien…ou du moins jusqu’à ce que la cloche sonne. Tout à coup, les bruits apparaissent et augmentent, les gens se bousculent pour avancer, et rien ne va plus. Le garçon est figé et a l’air perdu. D’autre part, Le Nouvel Observateur a réalisé une vidéo, il y a 5 ans, qui nous fait voir et ressentir ce qu’une personne vivant avec le TSA voit et ressent dans une journée qui pourrait sembler être habituelle. Il est essentiel de parfois prendre la place d’une personne pour comprendre son parcours et sa façon d’être.
Pour accompagner une personne ayant un trouble du spectre de l’autisme, il faut, d’abord s’informer et se documenter sur cet état. Il faut répondre aux besoins de base, et, en tout temps, il est primordial de faire preuve de compréhension, de dévouement, d’amour et de patience. La communication se fait mieux avec des supports visuels comme des images, des dessins, des tableaux, des photographies, ou autres. Les personnes vivant avec le TSA se sentent plus à l’aise et en confiance dans une routine et dans un environnement dénué d’imprévus. Elles ont, certes, besoin d’espace, mais cela ne veut pas dire qu’elles ne veulent pas de l’affection et de l’amour. Elles s’attachent, et quand elles se sentent en sécurité avec une personne, elles explorent davantage. Il faut, donc, encourager les progrès de la personne ayant un TSA, l’imiter pour renforcer le lien, s’intéresser à ses intérêts et être bienveillant.
Sources :
CHU Saint-Justine, « Le TSA, c’est quoi? », https://www.youtube.com/watch?v=pvACLp-99Ms&list=PLHMUD7u5wpWpgNm0I4vPp37vbKRWXQ_0N&index=2 , page consultée le 3 juillet 2024.
Le Nouvel Observateur, « Voici le cauchemar que peuvent vivre les autistes dans la vie quotidienne », https://www.youtube.com/watch?v=vWGTtqEyn9I , page consultée le 3 juillet 2024.
Autism Ontario, « Autisme Ontario- L’expérience sensorielle-Le couloir de l’école », https://www.youtube.com/watch?v=_AS0WcTTIrs , page consultée le 3 juillet 2024.
Gouvernement du Canada, « Autisme : À propos, cause et problèmes de santé concomitants », https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/trouble-spectre-autistique-tsa.html , page consultée le 4 juillet 2024.
Leafwing Center, « Ce qu’il ne faut pas faire avec un enfant autiste », https://leafwingcenter.org/fr/what-not-to-do-with-a-child-with-autism/ , page consultée le 4 juillet 2024.
Clinique de l’enfant, « 10 conseils pour élever un enfant autiste », https://www.cliniquedelenfant.ca/elever-un-enfant-autiste/ , page consultée le 4 juillet 2024.
Légis Québec, « Charte des droits et libertés de la personne », https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/c-12 , page consultée le 4 juillet 2024.