Les cellulaires à l’école un droit ou une entrave à l’éducation et la socialisation
La commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes a déposé son rapport le 22 avril 2025. La commission a fait l’étude de l’usage des appareils mobiles personnels dans les écoles. Le rapport recommande au gouvernement du Québec d’interdire l’utilisation des appareils technologiques personnels tels le cellulaire, les écouteurs, les montres intelligentes, etc., et ce pour les écoles primaires et secondaires pendant les cours et durant les récréations et pauses. La commission recommande de mettre cette interdiction en vigueur dès l’année scolaire 2025-2026 et de soutenir les écoles dans l’application de la mesure. La commission propose la sensibilisation des jeunes et l’encouragement des activités et loisirs pour pallier l’absence du cellulaire dans les interactions sociales des jeunes. De plus, si les appareils technologiques jouent un rôle de soutiens ou d’accessibilité pour une personne en situation de handicap, ils ne seront pas interdits.
Le gouvernement québécois a pris connaissance du rapport et a décidé de suivre ses recommandations. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, annonce l’interdiction des cellulaires dans les classes pour la rentrée 2025-2026 ainsi que d’autres mesures pour favoriser le respect des enseignants.
Il y a déjà une interdiction de l’utilisation des téléphones cellulaires dans les classes des écoles publiques du Québec depuis janvier 2024. Un an plus tard, le constat est mitigé. L’interdiction demande parfois plus de gestion de la part des enseignants qui doivent demander le cellulaire des jeunes après chaque pause. Certains enseignants et élèves font valoir l’importance de l’éducation et la sensibilisation à l’utilisation des appareils personnels et des réseaux sociaux. D’autres s’inquiètent de la portée d’une future loi interdisant les cellulaires à leur du midi et durant les pauses sur les étudiants plus marginaux. Parfois, un nouvel élève ou un élève intimidé ou exclu peut se réfugier dans l’utilisation des réseaux sociaux et ainsi réduire la solitude et retrouver du réconfort parmi ces amis en dehors de l’école. Certains relèvent l’utilité du cellulaire pour contacter leurs parents en cas de maladie ou de transmission d’informations.
Certaines écoles ont déjà interdit le cellulaire et pallient les inquiétudes avec des téléphones filaires disponibles, des jeux de société, des activités à l’heure du midi et de la sensibilisation sur l’usage sain des technologies d’usage personnel.
Bien que certains élèves pourraient être contre ce nouveau règlement, l’éducation est aussi un droit auquel le cellulaire ne devrait pas porter entrave. Et vous ? Qu’en pensez-vous?
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https://www.lapresse.ca/actualites/education/2024-12-31/a-l-ecole-sans-cellulaire.php
