Dans une société quelconque, on retrouve des personnes avec différentes passions, différents champs d’intérêts et de différence de personnalité. Les personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme sont des personnes ayant une différence, comme on dit; mais ne sommes-nous pas tous différents? En effet, nous n’aimons pas manger ou boire les mêmes choses, nous n’aimons pas lire le même genre littéraire, nous n’avons pas le même rythme d’apprentissage, nous ne comprenons pas les choses de la même façon; brièvement, on est tous différents les uns des autres, raison pour laquelle la différence se doit d’être célébrée et encouragée.

Émile Rousseau, enfant ayant une déficience intellectuelle, a bien été accueilli à son école; résultat, il aime les travaux d’équipe, il pose beaucoup de questions à l’aide de son ordinateur, il est curieux, et il a appris à lire même s’il n’est pas verbal. Il communique, principalement, par des gestes, et il prend plaisir à écrire pour discuter avec ses pairs. Son enseignante le traite comme les autres élèves de la classe, et, elle réduit ses exigences pour la correction afin de permettre l’équité. Les camarades de classe d’Émile l’ont accueilli chaleureusement et lui témoignent du respect. Il y a une technicienne en éducation spécialisée qui travaille en partenariat avec l’enseignante et qui suit Émile au quotidien. Elle a adapté et modifié le matériel pour qu’il puisse répondre aux besoins d’Émile et lui permettre d’accomplir les mêmes tâches que les autres. Pour ses parents, l’école régulière se présentait comme source de stimulation qui allait permettre à Émilie de progresser.

Julien, enfant ayant un trouble du spectre de l’autisme, avait du mal à s’intégrer dans une classe régulière. Il a eu recours à une classe d’intégration, puis à un enseignement spécialisé. Il avait des troubles du comportement qui, avec le temps et du soutien, ont fini par se calmer et laisser place à la progression du langage verbal. Quelques mois plus tard, il s’est fait des amis, a appris à lire et à écrire et s’est épanoui à l’école. Le corps enseignant était à l’écoute de ses besoins et veillait à ce qu’il évolue positivement.

L’école spécialisée ou l’école régulière sont des choix qui s’offrent aux parents qui ont des enfants présentant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.  Selon La politique d’adaptation scolaire , la mission de l’école reste la même pour tous les élèves peu importe la différence. Celle-ci est d’instruire, de socialiser et de qualifier les élèves. D’après le ministère de l’Éducation, les classes ordinaires sont plus adéquates pour l’intégration des élèves présentant des besoins particuliers. Toutefois, la classe spécialisée propose un enseignement adapté aux besoins des élèves ayant des besoins particuliers. Les questions qui se posent sont les suivantes : L’élève en situation d’handicap, pourra-t-il s’intégrer dans la société s’il ne fréquente que des classes spécialisées? S’il est dans une classe régulière, sera-t-il en mesure d’apprendre vraiment et d’être soutenu convenablement?

La classe spécialisée pourrait servir de repère pour permettre à l’enfance de cerner le monde scolaire, et elle pourrait l’aider à s’intégrer dans une classe régulière en lui offrant les bons outils. Elle pourrait être éphémère dans la vie de l’élève pour lui permettre de réintégrer une classe ordinaire. Les enseignants des classes ordinaires pourraient suivre une formation pour qu’ils puissent accompagner l’élève ayant des besoins particuliers comme il faut. Le matériel de l’école et l’aménagement de l’école doivent être évalués et adaptés aux besoins des élèves ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme pour qu’ils puissent apprendre, progresser et s’épanouir. Il faudrait, également, favoriser la bienveillance et déconstruire les stéréotypes liés à la déficience intellectuelle et au trouble du spectre de l’autisme. Une bonne attitude est importante afin de faire place au sentiment d’appartenance qui est un besoin fondamental de tout être humain. Le partenariat entre les parents et le personnel de l’école est fortement encouragé, car il favoriserait le bien-être de l’élève et contribuerait à un environnement positif pour l’enfant.

L’inclusion scolaire laisse place à l’acceptation de soi et des autres, ce qui réduit les risques de harcèlement, de discrimination et d’intimidation. L’inclusion scolaire est primordiale, car c’est un droit humain, et chaque humain compte!

Sources :

Radio-Canada, « Handicap et inclusion scolaire : et si le Québec s’inspirait d’autres provinces?, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1214181/handicap-deficience-intellectuelle-ecole-enfant-classe , page consultée le 2 juillet 2024.

Société québécoise de la déficience intellectuelle, « L’école inclusive, une réussite collective », https://www.youtube.com/watch?v=dm4MsQLBo2o , page consultée le 8 juillet 2024.

Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, « Les droits des élèves HDAA : La politique de l’adaptation scolaire », https://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/adaptation_serv_compl/politi00F_2.pdf , page consultée le 8 juillet 2024.

AFGAutisme, « L’inclusion scolaire, une question d’accompagnement-AG Autisme », https://www.youtube.com/watch?v=Ol1ri9_G8qc&t=29s , page consultée le 9 juillet 2024.

Aidersonenfant.com, « Classe ordinaire ou classe spécialisée : comment choisir? », https://aidersonenfant.com/classe-ordinaire-ou-classe-specialisee-comment-choisir/ , page consultée le 9 juillet 2024.

Inclusion Education Canada, « Si l’inclusion signifie tout le monde, pourquoi pas moi? », https://inclusiveeducation.ca/wp-content/uploads/sites/3/2018/05/Si_linclusion_signifie_tout_le_month_pourquoi_pas_moi_s.pdf , page consultée le 9 juillet 2024.