Semaine québécoise des personnes handicapées 2020
Cette semaine se déroule la vingt-quatrième édition de la Semaine québécoise des personnes handicapées. Nous soulignons cet événement tous les ans depuis 1996, grâce à l’Office des personnes handicapées du Québec, qui a été le premier à la célébrer. Le but principal de cette semaine est de souligner les actions qui ont été posées pour rendre la vie des personnes handicapées plus adaptée au quotidien. Elle invite également à continuer de poser ces petits gestes qui font toute la différence.
Avec les années, la société est devenue de plus en plus inclusive pour ces personnes différentes avec un besoin d’adaptations plus grand. Il est important de ne pas s’arrêter ici et de continuer à sensibiliser et informer les gens pour intégrer les personnes handicapées dans notre quotidien.
Plusieurs organismes soulignent cette semaine de diverses façons. Par exemple, L’OPHQ remet à chaque année depuis maintenant sept ans le prix « À part entière ». Il s’agit d’une bourse de 35 000$ divisée par catégories. Ce prix est destiné aux personnes ou aux organismes qui font une différence dans la société pour la rendre plus inclusive envers les personnes handicapées.[1]
Plusieurs ressources sont maintenant disponibles pour ceux-ci, comme des maisons de répit, des camps de vacances et des services d’accompagnement, pour assurer l’intégration sociale des personnes présentant une DI ou un TSA, par exemple. Des centres de réadaptation sont aussi à leur disposition. Ces derniers ont pour mission de « veiller à l’intégration sociale, entre autres des personnes qui en ont besoin ainsi que des services d’accompagnement et de support à l’entourage de ces personnes »[2].
Il est primordial de ne pas oublier que ceux qui présentent un handicap ont les mêmes droits et libertés que ceux qui n’en ont pas. De nombreuses lois en font d’ailleurs mention. La Charte des droits et libertés de la personne et la Charte canadienne des droits et libertés n’y font pas exception et précisent que « toute personne est soumis aux mêmes droits et libertés prévus par la Charte »[3]. Ces droits font référence au « droit à la vie, ainsi qu’à la sûreté, à l’intégrité et à la liberté de sa personne »[4], pour n’en nommer que quelques-uns. Il est aussi important de savoir que chacun d’entre nous possède la personnalité juridique, ce qui signifie que nous avons tous des recours en cas d’atteinte aux droits et libertés prévus par les Chartes[5]. Les personnes ayant un handicap n’y font pas exception.
D’autres lois, conventions et politiques se sont créées spécialement pour défendre les droits des personnes handicapées et favoriser leur intégration sociale :
- Politique sur l’obligation de prendre des mesures d’adaptation pour les personnes handicapées dans la fonction publique fédérale
- Convention relative aux droits des personnes handicapées – ONU
- Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale
Un domaine où il est vital d’inclure ceux qui présentent un handicap, comme une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme, est le domaine de l’emploi. Nous oublions parfois que ces personnes sont tout à fait aptes à avoir un emploi stable avec un rendement satisfaisant. Il est donc nécessaire de continuer à informer les employeurs sur le sujet pour les encourager à pratiquer l’embauche inclusive. Pour assurer l’équité en cette matière, une loi a été mise sur pied. Elle a pour objet de « réaliser l’égalité en milieu de travail de façon que nul ne se voie refuser d’avantages ou de chances en matière d’emploi pour des motifs étrangers à sa compétence et, à cette fin, de corriger les désavantages subis, dans le domaine de l’emploi, par […] les personnes handicapées, […] conformément au principe selon lequel l’équité en matière d’emploi requiert, outre un traitement identique des personnes, des mesures spéciales et des aménagements adaptés aux différences »[6].
Comme il reste encore beaucoup à apprendre sur le sujet, plusieurs organismes offrent des sources d’informations pertinentes sur les droits et les ressources offertes aux personnes ayant un handicap. En voici quelques-uns :
- RODITSA Mauricie – regroupement d’organismes en DI/TSA de la Mauricie, qui s’occupe principalement de la défense des droits des personnes DI/TSA tout en accordant une grande importance à la sensibilisation et à la diffusion d’informations. Le RODITSA présente un large répertoire de documentation sur divers sujets, divisé par catégorie, facilitant ainsi la recherche. Le site web offre aussi un répertoire des différents services offerts en Mauricie comme aide et soutien aux personnes DI/TSA et leur famille. https://roditsamauricie.org/
- Société québécoise de la déficience intellectuelle – rassemble, informe et outille tous ceux et celles qui souhaitent faire du Québec une société plus inclusive. https://www.sqdi.ca/fr/
- Association québécoise pour l’équité et l’inclusion au postsecondaire– organisation sans but lucratif créée par des étudiants avec un handicap dans le but de pouvoir appuyer ceux-ci dans leurs études et donner du financement. https://aqeips.qc.ca/
- Réseau international sur le Processus de production du handicap – se donne pour mission de favoriser une réponse plus adéquate aux besoins des personnes ayant des déficiences, des incapacités et vivant des situations de handicap par le biais de la promotion, de l’application et du développement du cadre conceptuel du « Modèle de développement humain ». https://ripph.qc.ca/
- Office des personnes handicapées du Québec – service direct aux personnes handicapées, accompagnement dans les plans de services, conseils, etc. https://www.ophq.gouv.qc.ca/
- Conseil québécois des entreprise adaptées – organisation qui favorise, avec ses membres, les entreprises adaptées, la création et le maintien d’emplois adaptés pour les personnes vivant avec des limitations. https://www.cqea.ca/
[1] OFFICE DES PERSONNES HANDICAPÉES DU QUÉBEC, Prix à part entière 2020 – 7e édition, [ https://www.ophq.gouv.qc.ca/evenements/prix-a-part-entiere/edition-2020.html ]
[2] Art. 84, Loi sur la santé et les services sociaux, RLRQ, c. S-4.2.
[3] Charte canadienne des droits et libertés, art. 15, partie I de la Loi constitutionnelle de 1982, constituant l’annexe B de la Loi de 1982 sur le Canada, 1982, c. 11 (R.-U.).
[4] Charte des droits et libertés de la personne, art. 1, chapitre C-12.
[5] Charte canadienne des droits et libertés, art. 24, partie I de la Loi constitutionnelle de 1982, constituant l’annexe B de la Loi de 1982 sur le Canada, 1982, c. 11 (R.-U.).
[6] Art. 2, Loi sur l’équité en matière d’emploi, L.C. 1995, ch.44.